Après un tour d'observation et une brève rencontre avec un paysan fauchant les extérieurs proches, je m'introduis aisément dans l'un des quatre bâtiments. Construits intégralement en bois, avec des volets mobiles permettant la ventilation des feuilles de tabac suspendues à l'intérieur, ces lieux semblent désormais essentiellement utilisés comme bâtiments de stockage de vieux matériel agricole.
J'ose m'aventurer dans les étages, empruntant prudemment ce que je ne sais nommer escalier ou échelle, enveloppé d'une odeur de terre et de bois vieilli. J'essaie avant tout de faire attention où je mets les pieds. Dans les étages supérieurs, les vieilles planches sont parfois humides, voire couvertes de mousses et menaçant de céder sous mes pas.
Le dernier étage semble vertigineux, et tout paraît sur le point de s'effondrer. La lumière filtre à travers les fissures par lesquelles le vent murmure.
Je prends rapidement des photos avant de redescendre, attentif à éviter toute planche pourrie ou manquante.
J'apprendrai plus tard que l'Etat a fait construire ici cinq séchoirs à tabac en 1950. L'un avait déjà disparu lors de ma visite en 2015. Un autre a été totalement détruit par le feu en mai 2020.
Le conseil municipal a nommé depuis un maître d’œuvre pour proposer un projet de réaménagement des 3 séchoirs restants, avec la participation d’un architecte spécialisé dans la gestion du patrimoine.
Les bâtiments s'étant bien dégradés depuis ma visite, je vous en déconseille bien entendu l'exploration ; elle est aussi périlleuse qu'interdite.
Des tirages photos de cette série sont disponibles ; 50€ la collection des 12 images en 5*7 pouces (environ 13*18cm) sur papier photo FUJI. D'autres tailles sont également possibles. N'hésitez pas à me contacter.



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